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L’Ortie

Retrouvez cet article dans la revue Montagne des Vosges – page 70 du numéro 23 – Hiver 2021-2022

Ortie Commune Ortie Urtica dioica

Aliment des populations préhistoriques, l’ortie fut l’un des premiers légumes consommés par l’homme.
C’est le prototype même de la plante sauvage culinaire aux effets thérapeutiques surprenants.

Lexique
En français : ortie commune, grande ortie, ortie vivace.
En patois vosgien et welchedè chakess, chôkèsse, chak, choke ;
en Lorraine quand on se brûle subitement les doigts, on crie : chok !
En alsacien : SangnesselSangessel, Brannessel.

Plante herbacée
dont les tiges quadrangulaires robustes de 60 à 120 cm de hauteur sont dressées. Les feuilles ovoïdes vert sombre sont couvertes de poils urticants et hérissés. Lors d’un contact, l’extrémité des poils rigides se brise et injecte les substances urticantes, comme lorsqu’on casse une seringue. Le fruit est
un akène à odeur de carotte.

Son usage
est très varié : alimentaire, médicinal, industriel (textile), vétérinaire, phytosanitaire avec notamment le « purin d’ortie » (insecticide, fongicide, fertilisant,
activateur de compost…).

Fin de l’hiver, rien de tel qu’un bon jus ou une bonne soupe de jeunes pousses fraîches pour repartir d’un bon pied ! Très goûteuse une fois cuite, en épinard, comme potage, mélangée à d’autres légumes ou encore en tisane quand elle est séchée, exceptionnellement riche en sels minéraux et en vitamines, l’ortie est un stimulant remarquable et un reminéralisant redoutable.

 

Vivement conseillée pour recharger l’organisme en cas de diarrhée ou pour favoriser un meilleur écoulement de la bile, la racine est aussi utilisée à des fins urologiques. Mais c’est pour ses propriétés antirhumatismales et son action sur le vieillissement cellulaire que la plante est reconnue cliniquement. Plus besoin de se faire fouetter avec des orties fraîches ou encore d’effectuer une marche dans un champs d’Urtica dioica en plein hiver vêtu seulement d’une paire de chaussures à crampons !

 

Rhumatismes, sommeil, fatigue, en jus frais : 20 ml à 50 ml deux fois par jour ; sous forme de tisane : 3 cuillères à soupe de feuilles séchées pour 1⁄2 litre d’eau bouillante, infuser 10 minutes, filtrer. 4 à 6 tasses par jour.

Trouble de la miction d’origine prostatique (avec suivi médical) : 1 cuillère à soupe de racine d’ortie pour 1⁄2 litre d’eau bouillante, infuser 10  minutes, filtrer. 3 à 4 tasses par jour.


Peaux grasses, pellicules : lotion quotidienne avec 100 g de racines d’ortie pour 1 litre d’eau, porter à ébullition pendant 15 minutes, filtrer, refroidir. Ou deux fois par jour application de feuilles bouillies en cataplasme.

 

Mauvaise herbe pourtant élue championne d’Europe des antioxydants, ses bienfaits remarquables sont reconnus aujourd’hui dans la prévention d’un grand nombre de pathologies dégénératives liées à l’âge. Naturelle, populaire et accessible à tous, simple d’utilisation, la seule condition pour jouir de ses bienfaits exceptionnels : prendre la peine de la récolter !

Article de Christian BUSSER

Retrouvez cet article dans la revue Montagne des Vosges – page 70 du numéro 23 – Hiver 2021-2022

Philippe Busser
Author: Philippe Busser

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